Un outil pour contrer la propagation des images d’abus pédosexuels à l’échelle mondiale fête ses cinq ans
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Winnipeg, Manitoba – Depuis cinq ans, six millions de photos et de vidéos d’exploitation sexuelle d’enfants hébergées chez plus de 1 000 fournisseurs de services électroniques répartis dans près de 100 pays ont été supprimées d’Internet grâce à Projet Arachnid. Mis au point par le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE), Projet Arachnid est un outil innovant à portée mondiale qui détecte les images d’abus pédosexuels connues sur le Web visible et le Web clandestin et qui adresse des demandes de suppression aux fournisseurs de services électroniques. Cette plateforme permet non seulement de lutter contre la prolifération des images d’abus pédosexuels, mais aussi de soulager les survivant.e.s en les aidant à sortir du cycle des abus.
« Nous ne pensions jamais qu’il nous serait un jour possible de faire enlever d’Internet les images des abus que nous avons subis. Nous avions toujours cru que ça aussi, c’était hors de notre portée. Maintenant que nous savons qu’il existe bel et bien des moyens de le faire, nous voulons mettre un point final à tout ça. Nous ne voulons pas qu’un seul autre enfant subisse la même chose que nous si l’on peut remédier à la situation », explique une survivante d’abus pédosexuels avec prise d’images soutenue par le CCPE.
Depuis son lancement en 2017, Projet Arachnid a détecté 42,7 millions d’images potentiellement associées à des images d’abus pédosexuels et adressé 10,8 millions de demandes de suppression à des fournisseurs de contenu dans le monde entier. Ces résultats sont dus en partie à la collaboration internationale de 11 organismes de protection de l’enfance qui mettent leurs analystes à contribution pour augmenter la capacité et l’efficacité de Projet Arachnid.
« Nous travaillons tous ensemble pour accélérer la suppression des images d’abus pédosexuels qui traumatisent les survivant.e.s depuis des années, voire des décennies. Nous laissons les membres les plus vulnérables de la société se faire exploiter sur Internet depuis beaucoup trop longtemps. Il faut que ça cesse », affirme Lianna McDonald, directrice générale du CCPE.
Il est d’autant plus urgent d’agir que le CCPE fait face à un immense arriéré d’images à vérifier. Projet Arachnid est en effet capable de détecter les images dérivées d’images d’abus pédosexuels connues (images d’abus pédosexuels potentielles) et cette capacité dépasse de loin les ressources humaines disponibles pour vérifier ces images, si bien que l’arriéré de photos et de vidéos à vérifier s’élève à 35 millions.
« Et il s’agit seulement des images que notre plateforme a trouvées. Nous commençons à peine à lever le voile sur cette épidémie silencieuse et à évaluer la menace », commente Lianna McDonald, ajoutant que les données recueillies par Projet Arachnid permettent au CCPE de dresser un portrait inédit de l’accessibilité des images d’abus pédosexuels sur Internet. Le CCPE est ainsi mieux à même de pointer les défaillances systémiques et les insuffisances du dispositif de protection de l’enfance afin de responsabiliser l’industrie et les gouvernements, de promouvoir la transparence et d’aider les décideurs à élaborer des cadres réglementaires efficaces pour protéger les enfants et soutenir les survivant.e.s.
Projet Arachnid reçoit l’appui des gouvernements, dont celui du Canada par l’entremise du ministère de la Sécurité publique et celui du Royaume-Uni par l’entremise du Home Office. Le soutien indéfectible de Sécurité publique Canada dans le cadre de la Stratégie nationale pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle sur Internet demeure essentiel à la bonne marche de Projet Arachnid.
Pour marquer les cinq ans de Projet Arachnid, le CCPE a dévoilé une vidéo de trois minutes intitulée Abonnés non désirés. Cette vidéo, présentée en première à une rencontre du G7 à Londres, illustre la réalité des survivant.e.s d’abus pédosexuels enregistrés et diffusés sur Internet. Pour la regarder et découvrir comment Projet Arachnid aide les survivant.e.s à sortir du cycle des abus, cliquez protegeonsnosenfants.ca/changement.
Citations d’organisations étrangères qui collaborent avec le CCPE dans le cadre de Projet Arachnid :
« Cette collaboration part du principe que les crimes horribles impliquant des images d’abus pédosexuels font fi des frontières nationales et que la lutte contre ce phénomène est mondiale. En faisant équipe avec le Centre canadien de protection de l’enfance, nous travaillons à améliorer les choses au niveau mondial ainsi que pour les Néo-Zélandais. »
« Collaborer à Projet Arachnid a pour effet d’augmenter considérablement l’impact de nos efforts et de ceux des autres participants pour obtenir la suppression des images d’abus pédosexuels. Projet Arachnid est un outil à portée mondiale qui élimine les obstacles géocentriques à la suppression. Le fait que nous, à ECPAT Suède, avons pu contribuer à la suppression de 1,3 million d’images témoigne de l’efficacité de nos efforts de détection proactive au niveau international et du soulagement que ça apporte aux victimes d’abus pédosexuels. »
« Le Centre canadien de protection de l’enfance a réussi à mettre au point un système extrêmement efficace pour protéger les enfants sur tous les continents : Projet Arachnid. Save the Children Finland est fière de participer à ce projet innovant. Nous tenons à féliciter le Centre canadien de protection de l’enfance pour cet événement marquant et à le remercier pour ses efforts inlassables au service de la protection des enfants. »
« Arachnid est une solution technologique qui facilite notre travail, accompagne les analystes et crée une communauté dont les membres se soutiennent mutuellement. Ça nous permet de nourrir l’espoir qu’il est possible de venir à bout de ces images illégales. »
« Nous félicitons le Centre canadien de protection de l’enfance pour cinq années de succès avec Projet Arachnid. Les outils automatisés comme Arachnid sont indispensables à la poursuite du combat contre les images d’abus pédosexuels sur Internet, car ils protègent les survivantes et survivants ainsi que les analystes. »
« Chaque enfant a le droit de se reconstruire sans avoir à craindre que ses images d’abus continuent de circuler sur Internet pour toujours. Par notre travail auprès des victimes d’abus pédosexuels avec prise d’images et des groupes d’entraide pour les parents d’enfants victimes de violences sexuelles sur Internet, nous avons bien saisi combien il est important d’utiliser les outils les plus efficaces et les plus performants pour mettre fin au cycle des abus. »
« L’abus sexuel d’un enfant est un acte qui porte gravement atteinte au bien-être, à la santé et au développement de l’enfant et qui laisse une empreinte dans sa vie. Quand un tel acte est enregistré sous forme de photos et de vidéos et que les images circulent sur Internet, l’abus pédosexuel se perpétue. C’est pourquoi il est très important pour nous de participer à Projet Arachnid et de contribuer à la suppression des images d’abus pédosexuels sur Internet. »
« Pour protéger les enfants victimes d’abus sexuels sur Internet et leur permettre de se reconstruire le plus rapidement possible, il faut absolument supprimer les images d’abus d’Internet. À travailler avec Projet Arachnid, j’ai compris deux choses : d’une part, que la technologie nous permet de lutter à armes égales contre la propagation des images d’abus pédosexuels sur Internet et, d’autre part, que moi et mes collègues d’autres pays travaillons tous dans le même dessein – lutter pour chaque enfant, où qu’il soit dans le monde. »
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