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AVIS : Précisions à propos des alertes AMBER


Pour diffusion immédiate

Winnipeg (Manitoba) : Le Centre canadien de protection de l’enfance tient à offrir ses plus sincères condoléances aux familles Dunbar et Blanchette suite au décès de Terry et de Hailey. Nos pensées accompagnent ces familles et la communauté environnante.

Dans la foulée des incidents tragiques qui se sont produits à Blairmore, en Alberta, notre organisme a été inondé de questions venant du public et des médias au sujet du programme des alertes AMBER. Au vu de la grande confusion qui semble régner autour de la raison d’être et de la mise en œuvre des alertes AMBER, notre organisme souhaite apporter quelques précisions.

Le programme des alertes AMBER a vu le jour aux États-Unis en 1996 et a commencé à être implanté au Canada en 2002. Ce système d’alerte à la population a été conçu à une époque où Internet n’était pas encore très répandu et où les médias sociaux n’existaient pas. Son fonctionnement impliquait alors que les stations de télévision et de radio interrompent leur programmation pour annoncer qu’un enfant était en danger et demander l’aide de la population. Le public ne pouvait être informé de la situation que si la programmation était interrompue pour permettre la diffusion de l’alerte. Des critères précis et des limites de temps ont en outre été mis en place pour perturber le moins possible de déroulement des émissions.

Avec l’évolution des moyens de consommation de l’information, nous ne sommes plus confrontés aux mêmes limites ni aux mêmes difficultés. De nos jours, les médias sociaux, les téléphones intelligents et d’autres applications permettent de rejoindre les gens partout au pays. Les personnes en déplacement sont en mesure d’aider et l’on peut leur fournir toutes les informations nécessaires au sujet d’un enfant en danger.

Il est important de comprendre que les motivations et les intentions du ravisseur y sont pour beaucoup plus dans la mort d’un enfant que le moment du déclenchement de l’alerte AMBER. Prétendre qu’un décès est imputable au déclenchement tardif d’une alerte AMBER, c’est faire retomber incorrectement la responsabilité sur un outil conçu pour aider à secourir un enfant plutôt que sur le meurtrier. Certes, tout le monde conviendra de la nécessité de mobiliser la population pour tenter de repérer un suspect, un véhicule ou un enfant, mais prétendre que l’aide du public est déterminante lorsqu’il s’agit de secourir un enfant, c’est faire faire faussement échoir la responsabilité à la population.

Les temps ont changé. L’alerte AMBER est un outil précieux, mais il faut se rappeler qu’elle n’est justement qu’un outil. La police prend les grands moyens en cas de disparition d’enfant et recourt à diverses tactiques d’enquête. En surestimant le rôle des alertes AMBER, on induit la population en erreur quant à leur valeur et leur utilité pour prévenir la mort d’un enfant. Cette confusion vis-à-vis du rôle de ces alertes crée des attentes irréalistes chez les familles, la population et les médias.

Heureusement, de nos jours, il est possible de mobiliser la population immédiatement à travers toutes sortes de moyens de communication. La transmission d’un signalement d’enfant disparu aux médias, sans alerte AMBER, génère désormais plus d’attention que le ne faisait le déclenchement d’une alerte AMBER avant l’avènement d’Internet. Dans les minutes qui suivent une alerte AMBER ou un avis de disparition d’enfant, la nouvelle se répand rapidement sur les médias sociaux. Le Centre canadien de protection de l’enfance est d’avis que nous devons collectivement miser sur la sensibilisation du public aux mesures à prendre suite au déclenchement d’une alerte AMBER.

Nous avons tous un rôle à jouer pour aider à retrouver un enfant disparu. Nous invitons les Canadiens et les Canadiennes à se rendre au www.protegeonsnosenfants.ca pour s’abonner aux avis de disparition d’enfant et se procurer du matériel éducatif sur la sécurité des enfants.

Abonnez-vous au service AlerteEnfantsDisparus

Rétablissons un sentiment de confiance et de sécurité au sein des familles et de la collectivité

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Le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) : Le CCPE (www.protegeonsnosenfants.ca) offre des programmes et des services à la population canadienne dans le but de réduire la violence faite aux enfants. Le CCPE administre Cyberaide.ca (www.cyberaide.ca), la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet; EnfantsPortesDisparus.ca (www.EnfantsPortesDisparus.ca), un centre national de ressources et d’intervention sur les enfants disparus; Enfants avertis (www.enfantsavertis.ca), un programme interactif d’autoprotection pour les enfants de la maternelle jusqu’au secondaire; et Priorité Jeunesse (www.prioritejeunesse.ca), un programme qui aide les organismes de services à l’enfance à offrir des milieux sûrs aux enfants dont ils ont la charge et à réduire les risques d’abus sexuel dans le cadre de leurs activités.

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