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Nouvelle étude sur les abus pédosexuels commis par le personnel des écoles primaires et secondaires au Canada

Le Centre canadien de protection de l’enfance dévoile de nouvelles données couvrant une période de 20 ans


Pour diffusion immédiate

Winnipeg (Manitoba) : Le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) a dévoilé l’étude la plus approfondie à ce jour sur les abus pédosexuels commis par le personnel des écoles primaires et secondaires au Canada. Les données compilées font état du nombre et de la nature des infractions sexuelles commises (ou prétendument commises) contre des enfants par des membres du personnel des écoles primaires et secondaires au Canada entre 1997 et 2017.

Les résultats sont alarmants :

  • L’étude a relevé 750 cas d’infractions sexuelles commises (ou prétendument commises) par 714 employés ou anciens employés contre au moins 1 272 enfants.
  • 86 %* des abuseurs étaient des enseignants certifiés, mais d’autres membres du personnel scolaire ont également été inculpés, dont des aides-enseignants, des stagiaires en enseignement, des assistants spécialisés, des surveillants, des bénévoles, des secrétaires, des gardiens et des conducteurs d’autobus scolaires.
  • 138 abuseurs occupaient une autre fonction qui leur permettait de passer plus de temps avec des enfants; il s’agissait souvent (dans 50 % des cas) d’un poste d’entraîneur à l’école ou dans la communauté.
  • 75 % des victimes étaient des filles (69 % secondaire deuxième cycle, 17 % secondaire premier cycle, 14 % primaire); 25 % des victimes étaient des garçons (69 % secondaire deuxième cycle, 20 % secondaire premier cycle, 11 % primaire).

* Consulter le résumé pour obtenir une vue d’ensemble des statistiques

« Les membres du personnel scolaire sont dans une situation privilégiée de confiance vis-à-vis des enfants, observe Noni Classen, directrice de l’Éducation au CCPE. En cas d’abus de confiance, l’enfant subira très durement cette trahison. Les déclarations que certaines victimes ont présentées en cour montrent clairement que ces crimes laissent des séquelles durables. Ces victimes se sont senties honteuses, angoissées et dévalorisées au lieu de vivre une enfance normale. »

Recommandations

« Cette étude sensibilisera les écoles aux risques et leur apportera les informations nécessaires pour agir, ajoute Mme Classen. Nous avons recensé plus de 1 200 victimes à travers le pays; c’est évident qu’il faut faire plus pour protéger les enfants. »

Le CCPE offre plusieurs recommandations à la lumière de ces résultats :

  1. Les sanctions disciplinaires imposées par les organismes de certification des enseignants devraient être rendues publiques dans chaque province et territoire. À l’heure actuelle, l’Ontario, la Colombie-Britannique et la Saskatchewan (en date de 2017) sont les seules provinces canadiennes à le faire. Les parents devraient avoir le droit d’être informés de toute inconduite professionnelle de la part de personnes ayant un accès privilégié à leurs enfants.
  2. Une formation sur la prévention des abus pédosexuels (au-delà de l’obligation légale de signaler) devrait être rendue obligatoire pour tous les enseignants et le personnel scolaire.
  3. Tous les conseils et toutes les commissions scolaires devraient mettre en place des normes de responsabilité et de transparence, y compris des politiques et des pratiques permettant de signaler les comportements inappropriés et les transgressions de limites et d’y donner suite.

Historique du projet

Le CCPE a entrepris cette étude dans la foulée d’une enquête appelée Opération Spade, qui a mené à l’arrestation de 400 abuseurs d’enfants dans le monde entier; de ce nombre, une centaine vivait au Canada. Ces individus avaient souvent une relation de proximité avec des enfants en raison de leur travail (enseignants, etc.). À l’époque, aucune étude approfondie n’avait encore été consacrée aux abus pédosexuels commis par les membres du personnel scolaire au Canada. Les faits présentés dans l’étude du CCPE — la première du genre au Canada — aideront les écoles à mesurer et à atténuer les risques dans leurs efforts pour assurer la sécurité et la protection des enfants.

Les données portent sur les cas d’abus pédosexuels commis par le personnel des écoles primaires et secondaires dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada (sauf le Québec), de 1997 à 2017. L’étude a été publiée dans le Journal of Child Sexual Abuse cette semaine.

On peut lire le sommaire ici.

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Un mot sur le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) : Le CCPE est un organisme de bienfaisance national qui se consacre à la protection personnelle de tous les enfants. Il a pour objectifs de réduire les abus pédosexuels et l’exploitation sexuelle des enfants, d’aider à retrouver les enfants disparus et de prévenir la violence faite aux enfants.

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